Symbole européen d'une résistance dans un circuit
Unités SI | ohm |
---|---|
Dimension |
M·L |
Nature | Grandeur scalaire extensive |
Symbole usuel | R |
Expressions | U = R.I |
En électricité, le terme résistance désigne :
La résistance électrique traduit la propriété d'un composant à s'opposer au passage d'un courant électrique (l'une des causes de perte en ligne d'électricité). Elle est souvent désignée par la lettre R et son unité de mesure est l'ohm (symbole : Ω). Elle est liée aux notions de résistivité et de conductivité électrique.
La résistance est responsable d'une dissipation d'énergie sous forme de chaleur. Cette propriété porte le nom d'effet Joule. Cette production de chaleur est parfois un effet souhaité (résistances de chauffage), parfois un effet néfaste (pertes Joule) mais souvent inévitable.
Un des problèmes majeurs pour les ingénieurs est que la conductivité, et son inverse, la résistivité, dépendent fortement de la température. Lorsqu'un dipôle est traversé par un courant électrique, sa résistance provoque un échauffement qui modifie sa température, laquelle modifie sa résistance. La résistance d'un dipôle dépend donc fortement des conditions d'utilisation.
La résistance a ceci de particulier que c'est une des rares caractéristiques physiques dont la plage de valeurs peut aller de 0 (supraconducteurs) à +∞ (isolants parfaits), même dans la pratique.
Lorsque l'on soumet une différence de potentiel U continue à un objet (exprimée en volts, V), on provoque une circulation de charges électrique quantifiée par l'intensité du courant I (exprimée en ampères, A). Si cette intensité n'est pas nulle, la résistance R est alors le rapport entre la différence de potentiel et l'intensité :
La résistance est exprimée en ohms, Ω. L'équation aux dimensions est la suivante :
Si les grandeurs ne sont pas continues, on peut toutefois appliquer cette loi en considérant les valeurs efficaces.
La loi d'Ohm postule que cette résistance est une caractéristique de l'objet et est indépendante de la différence de potentiel et de l'intensité du courant, ce qui n'est vrai que dans certains cas.
Pour un conducteur filiforme homogène, à une température donnée, il existe une relation permettant de calculer sa résistance en fonction du matériau qui le constitue et de ses dimensions :
Le courant électrique est un déplacement de charges. Ces charges peuvent être des ions ou bien des électrons. Les porteurs de charge sont donc des particules matérielles. Leur mouvement peut être gêné par d'autres particules matérielles ; c'est en particulier le cas des ions dans une solution saline, l'effet Joule est alors un phénomène de frottement. Les charges peuvent être également ralenties par les variations locales du champ électrostatique, c'est notamment le cas de la conduction électrique dans les solides : si la différence de potentiel impose un champ électrique global, l'hétérogénéité du milieu crée des variations locales. En particulier, dans un cristal, les noyaux des atomes ou ions sont des charges positives qui peuvent attirer ou repousser les charges en mouvement, et donc les ralentir
Pour distinguer le dipôle de sa propriété physique, il faudrait en théorie l'appeler résisteur ; le mot anglais resistor ou l'anglicisme résistor sont parfois employés[1]. Par abus de langage le dipôle s'est donc fait appeler lui aussi « résistance » par la pratique. Cet usage est permis par les dictionnaires.
C'est un composant électronique qui permet d'augmenter volontairement la résistance (propriété physique) d'un circuit. Il est caractérisé par la proportionnalité entre l'intensité du courant qui le traverse et la tension entre ses bornes. Dans la pratique cette propriété ne se vérifie qu'approximativement à cause de la variation de résistivité avec la température du dipôle.
On distingue :
Un conducteur ohmique est un modèle physique des composants électroniques sus-mentionnés (dipôles appelés « résisteurs » ou « résistances »). Un conducteur ohmique est un dipôle qui vérifie la loi d'Ohm :
La courbe représentative de la caractéristique d'une résistance est une droite passant par l'origine du repère.
Les termes de « résistance pure » ou de « résistance idéale » sont parfois utilisés.
En toute rigueur, aucun dipôle n'applique exactement la loi d'Ohm : la courbe U = ƒ(I) n'est pas exactement une droite, en particulier pour de fortes variations de U ou de I. Le conducteur ohmique est un modèle permettant de décrire les dipôles réels dans des conditions fixées.
Par ailleurs, la résistance d'un conducteur métallique n'est pas une constante. Elle dépend en particulier de la température ; ceci est bien approchée par la relation :
avec R0 un hypothétique conducteur ohmique modélisant le comportement du conducteur parfaitement thermostaté à la température de 0 K et θ la température en K.
La résistance est un cas particulier de l'impédance, ou, plus précisément, la résistance R est la partie réelle de l'impédance complexe Z :
La puissance consommée par un conducteur ohmique de résistance R, qui constitue l'effet Joule, peut se calculer à partir de la loi de puissance électrique
et de la loi d'Ohm
On a donc deux cas :
Les lois dites d’associations de résistances ne s'appliquent en toute rigueur qu'à des conducteurs ohmiques :
Une démonstration rapide de cette relation peut être faite à partir de considérations énergétiques.
Soient deux résistances : R1 et R2, en parallèle et alimentées par une source de tension. La puissance consommée par cet ensemble est égale à la somme des puissances consommées par chacune des résistances, soit :
avec U la valeur efficace de la tension aux bornes de ces résistances.
La résistance équivalente doit consommer une puissance identique à cet ensemble, d'où :
En simplifiant, on retrouve la formule d'association de résistances en parallèle.
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