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Un feu de circulation routière, aussi appelé feu tricolore ou simplement lumière au Canada francophone, est un dispositif permettant la régulation du trafic routier entre les usagers de la route, les véhicules et les piétons.
Les feux destinés aux véhicules à moteurs sont généralement de type tricolores choisis pour leur remarquabilité – ou conspicuité – auxquels peuvent s'ajouter des flèches directionnelles. Ceux destinés aux piétons sont bicolores et se distinguent souvent par la reproduction d'une silhouette de piéton. Les feux tricolores pour cyclistes se distinguent par la reproduction d'une bicyclette.
En Europe, la convention européenne sur la signalisation routière (convention de Vienne sur la signalisation routière) de 1968, à laquelle se sont depuis ralliés de nombreux États, contient des dispositions qui fixent les catégories, formes et couleurs des signaux routiers, dont les signaux lumineux.
Un carrefour à feux tricolores est commandé par un contrôleur de feux, appareil électronique de contrôle/commande.
Les feux sont généralement déclinés à partir de deux couleurs de base : le rouge pour fermer, le vert (ou encore le bleu plus rarement) pour ouvrir. Le jaune-orangé est également utilisé et sert à signaler le passage du feu vert au feu rouge (et aussi, dans certains pays, du feu rouge au feu vert). Ces couleurs ont l'avantage d'être très différentes, sauf pour la plupart des daltoniens ; mais, pour eux, la position du feu (en haut, au milieu, en bas ; ou parfois à gauche, au milieu, à droite) prend toute sa signification.
Bien qu’il existe très peu de sources historiques sur les signaux routiers, il semblerait que ce soit à Londres, au coin de Bridge Street et de Palace Yard, le , qu’un feu de signalisation pour les trains, mis au point par l'ingénieur spécialiste de la signalisation ferroviaire J. P. Knight (en), ait été utilisé pour la première fois, sous la forme d’une lanterne à gaz pivotante aux couleurs complémentaires rouge et verte nécessitant la présence d'un agent de police pour le manœuvrer (ce dernier sera grièvement blessé le )[1].
Aux États-Unis, les premiers feux — bicolores — de signalisation électrique seront installés à Cleveland, le [2].
Ce n’est que bien plus tard[Quand ?] que les feux, après leur généralisation, sont devenus tricolores par l’adjonction d’une phase intermédiaire marquée par la couleur jaune-orangé. Le choix de ces couleurs, loin d'être de simples convenances arbitraires, repose sur la connaissance du pouvoir suggestif que la couleur exerce sur l'émotivité et l'attention (rouge-orange pour les signaux de danger et d'interdiction, vert pour la couleur complémentaire).
En France, l'inventeur du feu de circulation est Léon Foenquinos, lequel le décrit ainsi dès 1920 : « on installera, aux angles des croisements de rues, des poteaux ayant trois mètres de hauteur, sur lesquels seront fixés des signaux électriques lumineux et sonores (…) ». Léon Foenquinos diffusera ses idées et cédera toutes ses inventions à la France par amour de son pays.
En France, le , au croisement des boulevards Saint-Denis et Sébastopol, à Paris, est posé un feu de signalisation. Il est rouge et accompagné d'une sonnerie. C'est le premier en France. Il faudra attendre dix ans avant que n'apparaissent les feux vert et jaune.
En 1933, des systèmes à disque bicolores (vert/rouge) continuent à être installés[3].
À partir des années 2000, on peut voir des feux tricolores dont les ampoules sont remplacées par des diodes électroluminescentes et qui affichent le décompte des secondes restant avant le prochain changement d'état.
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L'emploi des feux de circulation a pour but d'assurer la sécurité de tous les usagers de la voirie, piétons et conducteurs, et de faciliter l'écoulement des flux de circulation denses. On peut citer comme exemples d'emploi[4]:
Aux intersections, un feu tricolore de couleur rouge indique que tous les usagers de cet axe doivent s’arrêter à proximité immédiate du feu, en général sur une ligne, tracée au sol et à défaut à l’aplomb[5] du feu de signalisation pour les automobilistes et les cyclistes ou matérialisée par un trottoir pour les piétons. Ceci laisse le temps à différents usagers de passer en évitant de bloquer certaines voies de circulation.
Il existe trois principales séquences de feux.
Séquence utilisée en France, aux États-Unis, au Canada, en Australie, en Nouvelle-Zélande, au Sénégal, au Belgique et au Luxembourg (pays)
Séquence utilisée en Norvège, au Royaume-Uni, en Allemagne, en Suisse, en République tchèque, en Roumanie, en Hongrie, en Slovénie, en Croatie, en Bosnie-Herzégovine, en Serbie, en Turquie, en Israël, en Chine et au Canada.
Le deuxième état, jaune bref sans extinction du rouge, permet aux conducteurs de se préparer à démarrer mais n'autorise pas le passage.
Séquence utilisée en URSS et dans les pays qui en sont issus, en Autriche, et au Canada.
L'état supplémentaire, vert clignotant entre les états du vert et du jaune, prévient la fin de l'état vert.
Au Canada, si le droit de passage à droite est interdit aux feux rouges (au Nouveau-Brunswick et au Québec, le droit de passage à droite sur feux rouges est autorisé) les feux de circulation contiennent deux flèches vertes (gauche et droit) est contenu avec le rouge, jaune et vert.
Des feux spécialisés peuvent être utilisés pour réguler soit une catégorie précise d'usagers, soit une partie précise du trafic.
Il existe également des feux permettant de passer dans une direction donnée ; ou encore de laisser passer certains véhicules avant les autres. Figure 5
Le feu rond est généralement remplacé par un symbole lumineux tel que des flèches directionnelles, la silhouette d'un piéton, d'une bicyclette etc. Pour un tramway, il est remplacé par des barres verticales (correspondant au vert), obliques (même signification mais indique en outre un changement de direction) ou horizontales (correspondant au rouge). Figure 6
Ces feux peuvent être simplifiés (séquence à deux états) voire codés différemment (transports en communs).
Ils peuvent aussi être utilisés pour indiquer l'état d'un aiguillage au chauffeur d'un tramway, exemple Figure 7 :
Actuellement, en France, ces signaux ne sont pas normalisés au niveau des couleurs, de la présence de clignotements, des durées, etc.
Figure 7
Ici, le tramway de Bordeaux
Note : Les traits autour des feux signifient qu'ils clignotent.
Utilisé surtout en Asie (Thaïlande, Vietnam, Chine, etc.), et également dans les pays nordiques, en Arménie, en Géorgie et en Russie, un décompte en secondes peut s'afficher à proximité du feu pour indiquer le temps restant avant le changement d'état. Ce décompte est souvent de la couleur de l'état en cours et est sur deux caractères (le nombre 99 est affiché quand le temps restant est supérieur à 99 secondes).
On trouve aussi parfois cette indication sur la signalisation lumineuse mobile de chantiers routiers temporaires, notamment en France.
En voirie urbaine, les feux tricolores permettent de réguler et sécuriser les flux denses de véhicules rapides, à condition d'être utilisés et réglés avec pertinence.
En imposant l'arrêt total aux usagers susceptibles de croiser leur trajectoire, les feux de circulation permettent aux usagers observant le feu vert de franchir en toute sécurité et à la vitesse maximale autorisée les intersections de voirie. Idéalement, la synchronisation adéquate des feux sur un axe de circulation permet de créer des « ondes vertes » qui facilitent la traversée rapide de zones urbaines. La réduction des cycles freinage (- arrêt) - accélération améliore le confort de conduite et réduit la consommation de carburant.
Sur des axes rapides à fort trafic, ils facilitent et sécurisent l'insertion des véhicules provenant d'axes secondaires et la traversée des piétons. Les feux tricolores peuvent également réguler l'affluence à des intersections régies par d'autres régimes de priorité. Couplés à des détecteurs de vitesse, ils peuvent forcer un ralentissement important sur un axe de transit qui traverse une petite agglomération ou un quartier, pour la tranquillité et la sécurité des riverains.
Les feux tricolores sont particulièrement adaptés à la gestion du trafic dense et rapide engendré par les véhicules motorisés sur des axes importants en agglomération. Ils sont très rarement pertinents en rase campagne ou dans les zones à trafic apaisé (zones 30, zones de rencontre), où d'autres régimes de priorité sont plus efficaces.
La multiplicité des usages de la voirie (piétons, cyclistes, motorisés, transports en commun…) peut rendre le réglage et la synchronisation des feux de circulation d'un axe ou d'un quartier très complexe, et parfois insatisfaisante pour tout ou partie d'entre eux. Par exemple, une voirie urbaine sur laquelle les feux sont synchronisés en onde verte à 40 km/h est bien adaptée au trafic motorisé privé, mais porte préjudice aux autobus urbains qui ont des arrêts fréquents et aux cyclistes qui circulent moins vite.
Pour être efficace, le réglage des phases doit être adapté à la variation de la circulation, en particulier aux heures de trafic réduit où le caractère régulateur du système de feux tricolores disparaît, et l'arrêt imposé ressenti comme injustifié, en plus de parfois causer une surconsommation d'énergie. Une solution souvent retenue est d'installer des détecteurs de véhicules pour actionner certains feux au débouché de branches secondaires ou à des heures de faible trafic, ou des boutons déclencheurs pour les piétons et, éventuellement, les cyclistes. Certains feux tricolores peuvent être donc sous arrêt momentané de quelques heures au maximum en cas de circulation inactive.
Les feux de circulation sécurisent le franchissement d'une intersection à plus de 30 km/h, et des accidents graves peuvent survenir s'ils ne sont pas observés correctement. De plus, les feux en phase verte incitent les usagers à rouler en survitesse pour franchir l'intersection avant la fin de la phase verte, ce qui accroît l'insécurité des usagers plus lents (ex. cyclistes), les nuisances sonores et la consommation d'énergie.
L'emploi des feux de circulation doit donc être limité à la régulation de trafic et, sur certains axes, au confort de conduite des usagers. D'après plusieurs études, les feux de circulation seraient responsables de la moitié des files et donc de la moitié de la pollution[8], et des feux mal réglés peuvent entraîner le triplement de la consommation de carburant, donc les émissions de CO2, lorsque la circulation est encombrée ou trop peu dense[9],[10].
Des études et des expérimentations semblent prouver que la suppression de feux à certains croisements augmenterait la fluidité du trafic et réduirait le nombre d'accidents. Une interprétation serait que le conducteur deviendrait plus vigilant et aborderait le carrefour à une vitesse plus réduite[11]. De ce fait, certaines villes comme Paris, Nantes, Rouen, Niort, Bordeaux, Abbeville se sont engagées dans le diminution du nombre de feux de croisement, notamment en zone 30[12]. À Philadelphie, aux États-Unis, la suppression de feux de croisement a permis une réduction des accidents de 25 %.
L'une des villes pionnières dans le retrait des feux rouges a été Drachten aux Pays-Bas[13]. La ville de Bordeaux prévoit de suivre cet exemple et de supprimer 300 feux de croisement.
D'autre part, des études sont menées pour concevoir des voitures «intelligentes» capables de dialoguer entre elles et avec le carrefour pour réguler leur vitesse[14] .
En Europe, il est recommandé que le feu jaune doit durer entre trois et cinq secondes, et les feux doivent permettre le passage d'un véhicule haut de 2 mètres 10[15].
En République démocratique allemande, une flèche verte peinte placée à côté du feu rouge autorisait à tourner à droite à un croisement lorsque le feu était au rouge. Lors de la réunification allemande, ce principe qui n'existait pas auparavant dans l'Allemagne de l'Ouest a été repris à certains carrefours, mais n'est pas la règle générale. Il existe en lumineux (l'exemple de droite sur l'image) pour qu'il s'affiche à des moments précis ou en fixe (panneau sur le côté du feu ; l'exemple de gauche) pour que ce soit pour toute la durée du feu rouge.
Les feux pour piétons propres à l'Allemagne de l'Est sont représentés par un homme et une fillette.
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À Helsinki, capitale de la Finlande, les feux tricolores pour voiture passent systématiquement par le feu jaune, tant pour annoncer le passage au feu rouge qu’au feu vert. Ce qui est aussi le cas en Allemagne, en Suisse et en Hongrie.
À Copenhague, capitale du Danemark, certains feux de signalisation pour piéton possèdent un minuteur.
Ils sont toujours placés avant le carrefour :
À noter qu'en France et en Belgique le feu dit « jaune » est de couleur jaune-orangé.
Les Contrôleur de carrefour à feux sont protégés dans des armoires (qui peuvent être métalliques, en matières plastiques, etc. et de diverses couleurs). Selon l'arrêté du 18 juin 2003, tous les contrôleurs de feux tricolores doivent posséder un procès verbal de conformité.
Depuis 2001, tous les carrefours équipés de feux tricolores doivent respecter les nouvelles normes édictées par l'instruction interministérielle du 21 juin 1991.
Dans certains villes françaises, l'autorisation conditionnelle de franchissement pour cycles est mise en œuvre.
Au Canada, les feux peuvent être placés soit après le carrefour, soit au milieu, et très rarement avant.
Dans la plupart des États américains et des provinces canadiennes, sauf indication, il est permis mais non obligatoire de tourner à droite au rouge, ainsi que, dans le cas où les deux routes sont à sens unique, en tournant à gauche. Seule la ville de New York l'interdit complètement sur son territoire, et la province de Québec, qui était le seul territoire où cela était interdit partout, a changé le code de la route pour le permettre à certains endroits. Les endroits interdits sont indiqués par un panneau. La Ville de Montréal, de concert avec le Ministère des Transports du Québec, l'a interdit sur toute l'île de Montréal.
Un feu vert clignotant est normalement une indication que l'on peut effectuer un virage à gauche prioritaire. Une signalisation particulière (panneau carré vert avec écritures blanches généralement) indique la fonction du vert clignotant. Lorsque celui-ci a cessé de clignoter, on peut toujours tourner à gauche, mais le trafic en sens opposé aura priorité, il faudra donc céder.
En Chine, il existe de nombreux types de feux tricolores.
Celui-ci regroupe sur un même groupe trois ensembles de feux différents (voir photo à gauche et à droite) :
Il permet un gain de place et offre un aspect esthétique dans les quartiers modernes. Ce type de feux tricolores est placé après le carrefour.
Chacune des lampes de ce feu change de couleur de façon indépendante. (cf. image de gauche)
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