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Le refroidissement à eau (watercooling en anglais) est une branche du refroidissement liquide ayant pour particularité d’utiliser l’eau comme liquide caloporteur. C’est un système de refroidissement largement répandu dans l’industrie automobile et la production d’énergie. Plus récemment, le refroidissement à eau a fait son apparition dans le secteur de la micro-informatique pour pallier les inconvénients du refroidissement à air.
On retrouve ce procédé sous deux architectures différentes :
Un système classique de refroidissement à eau à recirculation est composé des éléments suivants :
La principale alternative à un système de refroidissement à eau est l’utilisation d’un refroidissement à air. L’utilisation de l’eau présente cependant l’avantage d’avoir une bien meilleure conductivité thermique que l’air et est un bien meilleur caloporteur. Concrètement, cela permet de refroidir un même système plus efficacement avec une surface d'échange équivalente tout en ayant un débit et un déplacement de fluide moindre.
Ce procédé présente également la possibilité de déporter le système de refroidissement loin de la source de chaleur, lorsque celle-ci se dégage dans un espace restreint ou inadapté par exemple. C’est pourquoi cette configuration s'avère particulièrement avantageuse lors du refroidissement de composants informatiques.
Plus généralement, l’eau présente l’avantage d'être non toxique, fluide et relativement peu chère.
On peut également lui trouver des avantages lors d’utilisations plus spécifiques, par exemple, l’eau de refroidissement qui enveloppe un moteur à explosion apporte une isolation sonore supplémentaire.
Un système de refroidissement à eau est généralement plus complexe à mettre en œuvre qu’un système de refroidissement à air, surtout pour de petites installations. De plus, la proximité du liquide avec les éléments à refroidir impose dans la majorité des cas une excellente étanchéité du système.
Un second problème apparaît lors de l'utilisation de métaux différents au sein d’un même circuit. Il s’agit de l'oxydoréduction. Si ce phénomène n'est pas contrôlé, il peut mener à long terme à l'apparition de fuites généralisées, une obstruction du système, des détériorations au niveau de la pompe, voire une destruction des pièces métalliques.
Il est donc primordial de considérer ce phénomène dès la conception du système. Les solutions classiques consistent en l’utilisation du même métal au sein de toute l'installation ou au remplissage du système avec un liquide caloporteur empêchant ce phénomène. L’eau déminéralisée possède par exemple un fort pouvoir isolant permettant de réduire les risques d'oxydoréduction et de minimiser les dégâts en cas de fuite.
La puissance dissipée en watt par un tel système peut être calculée grâce à la loi de refroidissement de Newton :
où :
Un des phénomènes pouvant diminuer les performances du système est l'apparition d'un écoulement laminaire. Ce phénomène est dépendant de la viscosité du fluide utilisé, de la géométrie des canaux et de la vitesse de déplacement du fluide.
En opposition à un écoulement turbulent, un écoulement laminaire désigne un déplacement du fluide uniforme ou toutes particules ont la même vitesse et sont immobiles les unes par rapport aux autres. Par exemple, un fluide plutôt visqueux transitant dans une tuyauterie droite sans variation de diamètre avec un débit relativement faible aura un écoulement laminaire.
Dans le cas d’un système de refroidissement, le problème posé est celui de la perte de vitesse par friction des particules proches des parois du conduit. Il faut absolument éviter la création de cette « sous-couche laminaire » au sein des échangeurs thermiques car la couche de fluide se déplaçant à faible vitesse contre les parois agira comme un isolant thermique empêchant les échanges de chaleur avec la portion du fluide se déplaçant à grande vitesse au centre du conduit.
Les solutions permettant de briser cette couche laminaire sont généralement une bonne vitesse de déplacement du fluide dans le circuit et le placement d’obstacles sur le passage du fluide au sein des échangeurs, le but étant d'obtenir un écoulement turbulent. Cela explique pourquoi la majorité des échangeurs du commerce possèdent des canaux de forme relativement complexe et sont munis d'une pompe.
Dans l’automobile et la plupart des utilisateurs de moteur thermique font appel au refroidissement à eau pour maintenir le moteur à sa température idéale de fonctionnement. Cette régulation de la température de fonctionnement du moteur permet d’atteindre le rendement maximum et de préserver sa fiabilité[1].
Dans une automobile le circuit de refroidissement à eau comprend, entre autres tuyaux, la « pompe à eau », le réservoir d'eau, le radiateur et le calorstat[1].
Les circuits intégrés qui composent un ordinateur, le processeur (CPU : de l’anglais Central process Unit) et le processeur graphique (GPU : de l'anglais Graphical Process Unit) notamment, sont des composants actifs dont une grosse partie de l'énergie qu’ils consomment est convertie en chaleur. Ce qui explique la nécessité de refroidir ces composants.
La première utilisation connue du refroidissement à eau dans un ordinateur est celle de Cray-2, un super-ordinateur livré par la société Cray en 1985[réf. nécessaire].
Lors de la conception de cette machine destinée à effectuer d’imposants calculs, les ingénieurs ont été confrontés au problème de la densité des composants. En effet, afin d’obtenir les performances visées, le système devait posséder une importante densité de circuits intégrés dans un espace restreint. La première solution trouvée consistait à utiliser de grands circuits imprimés sur lesquels étaient brasés les circuits intégrés en grande quantité. Cela rendait le réalisation de ces cartes très complexe et ne permettait pourtant pas d’atteindre les objectifs visés.
La solution innovante imaginée par Seymour Cray lui-même consistait en la réalisation de petites cartes connectées les unes aux autres. De fait, la densité de composants était considérablement augmentée mais cela posait un nouveau problème: avec cette densité de composants, il n’y avait aucune chance pour que les systèmes de refroidissement à air conventionnels fournissent des résultats satisfaisants.
C’est pourquoi les circuits du Cray-2 furent tout simplement immergées dans le fluorinert, un liquide de refroidissement spécialement conçu pour l’informatique par la société 3M présentant un fort pouvoir isolant. Un module annexe à la machine était chargé de faire circuler et de refroidir le liquide.
À partir des années 1990 on a vu apparaître le refroidissement liquide dans les ordinateurs personnels traditionnellement équipés de refroidissements à air (ventirads). Mais les composants de l'époque générant relativement peu de chaleur, son utilisation ne s’est avérée réellement justifiée que quelques années plus tard avec la démocratisation de l'overclocking.
Les précurseurs du refroidissement à eau utilisaient généralement du matériel de récupération ou adaptaient des systèmes existants à leur installation.
Des pompes d'aquarium étaient d'abord utilisées et les waterblocks étaient de fabrication artisanale. De même, les radiateurs de voiture étaient souvent utilisés, en particulier ceux de la Renault Twingo ou de l'Opel Corsa.
La généralisation des jeux sur ordinateurs et des applications nécessitant d’importantes capacités de calcul ont poussé les constructeurs à fournir des processeurs toujours plus puissants. Ces meilleures performances se traduisent généralement d’un point de vue technologique par une finesse de gravure croissante ainsi qu’une augmentation de la fréquence de fonctionnement et de la tension d’alimentation.
Ce phénomène s’est également propagé aux autres composants de l’ordinateur comme la carte graphique (GPU), la carte mère (northbridge), le disque dur et désormais les SSD (solid-state drive). Ces modifications affectent de manière très importante la chaleur dégagée par le composant, d'où la nécessité de systèmes de refroidissement toujours plus performants. C’est pourquoi les configurations refroidies à l’eau connaissent depuis quelques années une popularité croissante.
Un marché s’est rapidement développé autour du watercooling et il est désormais possible de se procurer des composants dédiés à cet usage (pompes, waterblocks, radiateurs, tuyauteries et raccords…). Cet industrialisation des procédés de fabrication a de fait permis d’obtenir des systèmes plus performants avec des prix accessibles au grand public.
De nombreux magasins (principalement sur internet) proposent désormais des gammes complètes de produits aussi bien au détail qu'en kits contenant le nécessaire pour assembler un circuit complet.
Il est cependant important de souligner que la majorité du parc informatique et de la production mondiale reste équipée de refroidissements à air, préférés pour leur simplicité d'utilisation et de mise en place ainsi que leur faible coût. Les configurations refroidies à l'eau sont généralement réservées aux ordinateurs personnels haut de gamme ou « overclockés. »
Les utilisateurs de telles configurations recherchent autant le gain de performances qu'une meilleure ergonomie du système de refroidissement ou encore, une meilleure esthétique.
Si les différents éléments ne sont pas constitués du même métal, l'oxydoréduction peut gravement endommager ou boucher le circuit. L'exemple le plus commun, comme dit plus haut, est de mettre des échangeurs en cuivre avec un radiateur en aluminium. Afin de bien nettoyer le système il est préférable de le démonter entièrement et de s'occuper de tous les éléments un par un. Il est recommandé de vidanger le circuit régulièrement (entre six mois et un an).
Sur le cpu et le northbridge
Au niveau de la carte graphique
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