Essence (hydrocarbure) | |||
Identification | |||
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No CAS | 86290-81-5 | ||
No ECHA | 100.081.080 | ||
No CE | 289-220-8 | ||
Apparence | liquide mobile[1]. | ||
Propriétés chimiques | |||
Formule brute | paraffines, cycloparaffines, hydrocarbures oléfiniques et aromatiques. C3 |
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Propriétés physiques | |||
T° fusion | < −60 °C | ||
T° ébullition | 20 à 200 °C[1] | ||
Solubilité | 100 à 250 mg·l-1 dans l'eau | ||
Masse volumique | 680 à 790 kg·m-3 (15 °C) | ||
T° d'auto-inflammation | environ 250 °C[1] | ||
Point d’éclair | −40 °C | ||
Limites d’explosivité dans l’air | 1,3–7,1 %vol[1] | ||
Pression de vapeur saturante | 350 à 900 hPa (37,8 °C) | ||
Précautions | |||
SGH[3] | |||
H304, H350, H304 : Peut être mortel en cas d'ingestion et de pénétration dans les voies respiratoires H350 : Peut provoquer le cancer (indiquer la voie d'exposition s'il est formellement prouvé qu'aucune autre voie d'exposition ne conduit au même danger) |
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Transport | |||
Code Kemler : 33 : matière liquide très inflammable (point d'éclair inférieur à 21 °C) Numéro ONU : 1203 : ESSENCE Classe : 3 Étiquette : 3 : Liquides inflammables Emballage : Groupe d'emballage II : matières moyennement dangereuses ; |
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Écotoxicologie | |||
DL50 | 92 000 mg·kg-1[4] | ||
Seuil de l’odorat | bas : 0,12 ppm haut : 0,15 ppm[5] |
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Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire. | |||
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L’essence est un liquide inflammable, issu de la distillation du pétrole, utilisé comme carburant dans les moteurs à combustion interne. C'est un carburant pour moteur à allumage commandé (moteur essence). C'est un mélange d’hydrocarbures, auxquels peuvent être ajoutés des additifs pour carburants. De nombreux types d'essence (dont essences spéciales[6]) sont fabriqués et mis sur le marché. On y trouve en moyenne :
Parmi les alcanes, deux jouent un rôle particulier : l’octane C8H18 et l’heptane C7H16.
En effet, ces deux alcanes possèdent des propriétés radicalement différentes du point de vue de leur tendance à l'auto-allumage.
En l'état actuel des technologies un moteur à détonation aurait une durée de vie très courte par rapport aux moteurs à combustion interne actuels. Le terme populaire en France de moteur à explosion est peu précis, car les déflagrations tout comme les détonations sont toutes les deux des explosions. Il vaudrait mieux employer le terme de moteur à combustion interne.
Les carburants « premium » contiennent en plus des additifs spécifiques à chaque compagnie pétrolière : détergents, inhibiteurs de corrosion, modificateurs de friction, antimousses, antioxydants, désémulsifiants, réodorants, etc.[8].
Les tendances à l'auto-allumage des mélanges d’iso-octane (l'isomère de référence de l'octane) et d’heptane sont différentes. Elles servent de référence pour déterminer l’indice d'octane[9] d’un carburant à tester. Si, par exemple, le taux de compression nécessaire à l'apparition du cliquetis d’un mélange d’air et de ce carburant dans un moteur de référence est le même que pour un mélange comportant 95 % d’iso-octane et 5 % d’heptane, alors on dit que ce carburant a un indice d’octane de 95. Naturellement, cette détermination doit se faire dans des conditions normalisées. On comprend par ailleurs que les mélanges composés exclusivement d’heptane et d’iso-octane auront tous des indices d’octane compris entre 0 et 100.
Des mélanges avec d’autres produits permettent néanmoins d’avoir des indices d’octane supérieur à 100, il faut alors les définir par extrapolation : certaines essences de compétition, dites « essences aviation » atteignent environ 110. Pendant de très nombreuses années, on ajoutait à l’essence une certaine quantité de plomb tétraméthyle (en) Pb(CH3)4 ou mieux de plomb tétraéthyle Pb(C2H5)4 afin de diminuer la tendance à la détonation d’essences contenant un fort pourcentage d’heptane. C’était une manière d’augmenter artificiellement l’indice d’octane (on gagnait 10 points avec 1 g·l-1 de PTE) et de favoriser la lubrification des moteurs mais cela conduisait à disperser dans l’environnement de fortes quantités de plomb, métal dont on connaît la toxicité. Les essences comportant du plomb sont désormais interdites aux États-Unis et en Europe (avec néanmoins certaines dérogations), mais elles sont encore utilisées dans de nombreux autres pays. Les alternatives ont aussi des inconvénients, comme une teneur élevée en hydrocarbures aromatiques (beaucoup plus toxiques que les alcanes) dont le benzène, ou la nécessité d'ajouter des alcools[10], etc.
Un carburant dont l’indice d’octane est trop faible a tendance à provoquer une combustion brutale, mais présente aussi une tendance à l’auto-inflammation lors de la compression dans les cylindres du moteur et au cliquetis. Plus le taux de compression du moteur est élevé, plus la température atteinte lors de la compression des gaz est élevée et plus l’indice d’octane doit se rapprocher de 100. Comme on le sait par ailleurs, l’augmentation du taux de compression améliore, conformément aux lois de la thermodynamique, le rendement du moteur, en augmentant l’écart des températures de la source chaude et de la source froide. Un moteur conçu pour fonctionner avec un carburant ayant un certain indice d’octane peut sans problème être alimenté avec un autre carburant d’indice plus élevé, mais pas l’inverse.
Deux valeurs de l’indice d’octane existent :
Trois différents types d'essences automobiles disponibles en France en 2010 existent :
La commercialisation du supercarburant dit « Super 97 » (RON 97, MON 86) a pris fin au cours du second semestre 2006. Depuis janvier 2000, il ne contenait plus de plomb mais du potassium (pour la protection des sièges de soupapes).
L’essence sans plomb 98 est plus détergente que l’essence sans plomb 95 et donc plus corrosive notamment pour les pièces en élastomères (caoutchoucs). Ces deux carburants contiennent de fortes quantités de composés aromatiques solvants qui sont très toxiques. Il faut donc éviter d’en respirer les vapeurs et de s'en servir comme agent de nettoyage ou de dégraissage. En France, les taux de benzène de l’essence sans plomb (et du gazole) ont été réduits en 2000 (de 5 % à 1 % en volume)[11] et l'ANSES a confirmé en 2014 le caractère fortement cancérigène et mutagène (notamment cause de leucémies) de cet additif.
À partir du 12 octobre 2018 dans l'Union européenne et quelques pays proches[12], la nomenclature des essences est :
C'est un carburant spécifique utilisé dans les moteurs d'avions à pistons. Elle est à très haut indice d'octane et traitée de façon à être moins volatile que l'essence ordinaire en particulier pour le vol en altitude. La plus utilisée en aviation légère est l'AVGAS 100LL (Low Lead). Elle est de couleur bleue.
Cette essence contient toujours du plomb tétraéthyle bien qu'il soit supprimé pour les automobiles. Compte tenu du prix atteint par ce carburant pour l'aviation légère, un certain nombre de tentatives sont faites pour développer des moteurs aviation diesel ; des moteurs diesel à pistons Clerget ont déjà été utilisés dans l'aviation pendant la Première Guerre mondiale, en particulier pour limiter les risques d'incendie. Mais de nombreux moteurs à allumage commandé utilisant des essences automobiles sont utilisés, par exemple les moteurs Rotax et Jabiru. On les trouve notamment pour les faibles puissances et les ULM.
Cependant, pour les avions à réaction, c'est le kérosène (proche du gazole) qui est à la base du carburant. Obtenu directement par la distillation du pétrole brut, il sert entre autres à la production du carburant, JET-A et JET-B.
On trouve en droguerie l’essence C, l’essence F (essence à briquet), l'essence G (éther de pétrole), le white spirit, etc., qui sont des mélanges d’hydrocarbures plus ou moins volatils et peu toxiques. Ce sont des produits très inflammables qu’il convient de manipuler loin de toute source de chaleur et dans des lieux bien aérés.
Outre le remplissage des briquets qui représente un usage très marginal, les essences de pétrole sont surtout des solvants qui servent à éliminer les taches de corps gras ou de diluants pour les peintures.
L'essence alkylée permet de faire le plein d'une tondeuse à gazon sans dégager de polluants dangereux pour l'utilisateur, elle permet d’éliminer 95 % des substances nocives. Ce carburant est très pur, il est pauvre en benzène, xylène, toluène et autres hydrocarbures dangereux. Sa combustion produit en outre peu de particules fines[13].
En cas de pénurie de pétrole, il a aussi été fait appel à la distillation des schistes bitumineux, comme cela s’est pratiqué il y a quelques décennies dans l’exploitation de la mine des Télots, à Autun.
En raison d'une importante dépendance de nombreux pays occidentaux auprès des pays de l'OPEP, les hydrocarbures sont fortement taxés. La politique européenne consiste à taxer l'énergie dans le but :
En France, la TICPE représente une partie importante du prix de l'essence[34] : en 2013, la TICPE plus la TVA représentent environ 130 % du prix hors taxes, soit un pourcentage de 57 % du prix final et 50 % du prix final du gazole[35]. Ces taxes avaient cependant pris des proportions bien supérieures : en 1999, quand le baril a atteint son niveau le plus bas de la décennie, l'essence (sans plomb 95) s'est retrouvée taxée à 500 % du prix hors taxes, ce qui représentait 83 % du prix final à la pompe.
L'évolution des prix des carburants est complexe ; elle dépend :
En France, les gouvernements successifs ont maintenu un prix du gazole plus bas que celui du super sans plomb 95 en utilisant un taux de taxe réduit de 30 % sur le premier - alors que les prix à la production (HT) de ces deux carburants étaient sensiblement les mêmes, et qu'un litre de gazole est plus énergétique qu'un litre d'essence. Depuis 1990 la différence de taxation n'a que peu changé (variant entre 25 % et 35 %), l'augmentation du prix du gazole par rapport à celui du super sans plomb 95 (qui est devenu moins cher à la production que le gazole en raison d'une plus forte demande mondiale pour ce dernier), fait que cette différence de prix s'est atténuée au premier semestre 2008, puis a connu une légère hausse.
Concernant le prix des carburants, l'attractivité des motorisations diesel a diminué, mais ces véhicules restent encore majoritaires compte tenu du meilleur rendement des moteurs diesel avec la plus forte densité énergétique du gazole qui est vendu non pas au poids mais au litre. D'autres éléments entrent en compte dans l'attractivité (autonomie, publicité, fiabilité, etc.).
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Le prix moyen varie dans le temps bien sûr mais aussi dans l'espace, en fonction des coûts de transport et de distribution[36]. Outre le tableau suivant, on pourra se reporter aux séries de prix à plus long terme réunies par Jean Fourastié et son équipe qui montrent que le progrès technique a fait baisser le prix de l'essence et des autres carburants, sur une très longue période, malgré la situation d'oligopole dans laquelle se placent les producteurs de pétrole[37].
Année | Gazole | Sans plomb 95 | Prix Sans plomb 95/Gazole (TTC) | ||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
HT | TTC | % Taxe | HT | TTC | % Taxe | ||
1990 | 0,23 € | 0,57 € | 144 % | 0,28 € | 0,84 € | 196 % | 147 % |
1991 | 0,21 € | 0,55 € | 159 % | 0,23 € | 0,78 € | 239 % | 143 % |
1992 | 0,19 € | 0,53 € | 181 % | 0,20 € | 0,76 € | 271 % | 144 % |
1993 | 0,19 € | 0,56 € | 195 % | 0,19 € | 0,78 € | 308 % | 139 % |
1994 | 0,17 € | 0,59 € | 240 % | 0,17 € | 0,80 € | 370 % | 136 % |
1995 | 0,16 € | 0,59 € | 261 % | 0,17 € | 0,86 € | 406 % | 146 % |
1996 | 0,19 € | 0,65 € | 238 % | 0,19 € | 0,91 € | 388 % | 139 % |
1997 | 0,20 € | 0,68 € | 233 % | 0,20 € | 0,94 € | 363 % | 139 % |
1998 | 0,16 € | 0,64 € | 295 % | 0,17 € | 0,92 € | 432 % | 142 % |
1999 | 0,19 € | 0,69 € | 261 % | 0,20 € | 0,96 € | 371 % | 138 % |
2000 | 0,32 € | 0,85 € | 163 % | 0,33 € | 1,09 € | 232 % | 128 % |
2001 | 0,29 € | 0,80 € | 173 % | 0,29 € | 1,03 € | 253 % | 129 % |
2002 | 0,26 € | 0,77 € | 194 % | 0,27 € | 1,01 € | 279 % | 131 % |
2003 | 0,27 € | 0,79 € | 192 % | 0,26 € | 1,02 € | 290 % | 128 % |
2004 | 0,32 € | 0,88 € | 173 % | 0,30 € | 1,06 € | 256 % | 119 % |
2005 | 0,44 € | 1,03 € | 132 % | 0,39 € | 1,17 € | 202 % | 113 % |
2006 | 0,48 € | 1,08 € | 122 % | 0,44 € | 1,24 € | 177 % | 114 % |
2007 | 0,49 € | 1,09 € | 123 % | 0,46 € | 1,28 € | 174 % | 116 % |
2008 | 0,63 € | 1,27 € | 102 % | 0,53 € | 1,35 € | 155 % | 106 % |
2009 | 0,41 € | 1,00 € | 144 % | 0,40 € | 1,21 € | 199 % | 121 % |
2010 | 0,53 € | 1,15 € | 117 % | 0,52 € | 1,35 € | 160 % | 117 % |
2011 | 0,68 € | 1,34 € | 97 % | 0,64 € | 1,50 € | 134 % | 112 % |
2012 | 0,74 € | 1,40 € | 89 % | 0,71 € | 1,57 € | 121 % | 112 % |
2013 | 0,69 € | 1,35 € | 96 % | 0,67 € | 1,54 € | 129 % | 114 % |
2014 | 0,63 € | 1,29 € | 104 % | 0,62 € | 1,48 € | 138 % | 115 % |
2015 | 0,48 € | 1,15 € | 141 % | 0,50 € | 1,35 € | 172 % | 118 % |
2016 | 0,41 € | 1,11 € | 169 % | 0,44 € | 1,30 € | 197 % | 118 % |
2017 | 0,48 € | 1,23 € | 157 % | 0,49 € | 1,38 € | 182 % | 112 % |
Les prix des carburants dans les DOM font l'objet d'un calcul spécifique.
Pour mieux informer le consommateur et lutter contre l'inflation, le gouvernement français a ouvert le le site « prix-carburants.gouv.fr »[40] qui permet de connaître les tarifs des carburants partout en France mis à jour à chaque évolution de prix, par les exploitants des stations services. Les principaux carburants sont recensés, ainsi que le bio-éthanol (E85) et le GPL.
Aux États-Unis et au Canada, la politique est différente, car la faible taxation permet d'offrir une essence bon marché ; les gouvernements respectifs privilégient « le niveau de vie des américains, qui n'est pas négociable » (George W. Bush, président des États-Unis) aux ressources planétaires.
Bien que les États-Unis disposent de ressources pétrolières (les États-Unis étaient le premier producteur mondial de pétrole en 1920, assurant 80 % de sa consommation), ils sont principalement importateurs : exportation en 2003 : 3,620 millions de barils par jour principalement vers le Canada, importations : 9,850 millions de barils par jour (importations nettes : 6,230 millions de bl/j, pour une consommation de 19 millions de bl/j)[41]. Les États-Unis sont donc dépendants énergétiquement d'autres pays comme l'Arabie saoudite, le Venezuela ou le Canada. À la suite de l'intervention de l'armée américaine en Irak et de la possibilité nouvelle d'importer des ressources depuis ce pays, les États-Unis importent environ 4 % du pétrole irakien.
Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (juin 2012).
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Depuis les débuts de l'automobile et notamment depuis les années 1970 et les deux chocs pétroliers qui ont suivi, les constructeurs automobiles ont travaillé à réduire la consommation de leurs modèles.
En France, la consommation moyenne du parc automobile essence et diesel confondus selon le NEDC est ainsi passée de :
Ces chiffres sont des moyennes et l'une des raisons de la réduction des consommations est la proportion croissante de véhicules Diesel.
Source Insee[43]. |
Pour la 4e année de suite[Quand ?], la consommation globale annuelle de super et de gazole a reculé en France pour revenir au niveau de 1996 soit 29 millions de mètres cubes.[réf. nécessaire] Cela est principalement dû à :
En moyenne dans le monde[Quand ?], la consommation est de 10 l/100 km par véhicule automobile.[réf. nécessaire]
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