General Atomics MQ-1 Predator (16369 views - Transportation - Air Water Earth)
Le MQ-1 Predator est un drone militaire d'altitude de croisière moyenne et de longue autonomie entré en service en 1995, au terme d'un programme qui aura coûté 2,4 milliards de dollars. Son coût unitaire est estimé à 4,5 millions de dollars. Go to Article
Le MQ-1 Predator est un drone militaire d'altitude de croisière moyenne et de longue autonomie[2] entré en service en 1995, au terme d'un programme qui aura coûté 2,4 milliards de dollars[3]. Son coût unitaire est estimé à 4,5 millions de dollars[4].
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1995, En opération au-dessus des Balkans au départ de l'Albanie à partir de mai (deux appareils perdus).
1996, Poursuite des opérations sur les Balkans, cette fois au départ de la Hongrie. Au total, 600 missions auront lieu sur ce théâtre d'opération, incluant 50 sorties de combat durant la guerre du Kosovo en 1999.
1997, l'US Navy annonce son intention d'en acquérir afin de les utiliser au départ de ses porte-avions et bâtiments amphibies. Cela ne fut finalement pas réalisé.
2000, À partir de septembre, un Predator de la CIA effectue une quinzaine de vols au-dessus de l'Afghanistan pour obtenir des renseignements sur Oussama ben Laden et Al-Qaida[6].
2001, en février ont lieu les premiers tests de la version armée de missiles AGM-114C Hellfire.
2001, à la suite des attentats du 11 septembre, des drones Predator (sans armement) effectuent des vols au-dessus de l'Afghanistan le 18 septembre. Après autorisation du pays où sont déployés les Predator, des vols de Predator armés ont lieu à partir du 7 octobre[7].
En novembre 2001, un Predator aurait participé au bombardement qui a tué le « numéro 3 » d'Al-Qaida, Mohammed Atef
Le 4 février 2002, une frappe de Predator tue trois hommes près de Zhawar Kili dans l'est de l'Afghanistan. Un d'entre eux était soupçonné d'être Oussama ben Laden mais il s'agissait de villageois ramassant de la ferraille[8]
Le 4 mars 2002, un Predator détruit un bunker qui bloquait un groupe de Rangers lors des combats du Takur Ghar. C'est la première utilisation connue du Predator en appui aérien rapproché[9]
le 6 mai 2002, la CIA tente de tuer par une frappe de Predator le chef tribal Gulbuddin Hekmatyar, qui avait annoncé son intention de renverser le gouvernement Karzaï. C'est la première tentative de tuer une personne qui ne fait pas partie de l'ancien gouvernement taliban ou d'Al-Qaida[10].
2002, Le 3 novembre, la CIA détruit une voiture transportant six membres d'Al-Qaïda au Yémen à la suite d'un tir d'AGM-114 Hellfire depuis un MQ-1.
2002, Le 23 décembre, un MiG-25 irakien détruit un drone MQ-1 Predator alors que celui-ci a riposté en tirant un missile air-air. Il s'agit du premier combat aérien d'un drone de combat.
Octobre 2015, utilisation au Nord Cameroun dans la lutte contre Boko Haram[14].
9 mars 2018, retrait du service de l’USAF.
Présentation
L'ingénieur américain Abraham Karem, né en Irak en 1937 et considéré aujourd'hui comme le père fondateur du drone Predator.
Après avoir construit un premier drone pour les besoins de la Force aérienne israélienne en 1973 lors de la guerre du Kippour, Abraham Karem rejoint quelques années plus tard les États-Unis et y fonde la société Leading Systems Inc. L'US Air Force explique que c'est dans son garage qu'il va fabriquer son premier drone, appelé Albatros. De là, la DARPA va confier à sa société le développement et la construction d'un nouveau drone à partir de l'Albatros… Amber né de ce projet secret, mais dévoilé au grand public en 1987. Après des remous politiques internes, notamment avec l'intervention du Congrès américain et de l'arrêt du financement de ce programme, la société va faire faillite. Elle sera rachetée par General Atomics en 1991, qui va alors développer le Predator que l'on connait aujourd'hui[15].
Il a été conçu afin d'assurer le renseignement de combat et la surveillance de zone[2]. La lettre « Q » dans sa désignation signifie que c'est un drone, le chiffre « 1 » signifie que c'est le premier drone entré en service depuis l'introduction de la lettre Q dans le système de dénomination, et « R » signifie que sa mission principale est la reconnaissance.
La CIA en a développé une version armée, ensuite également commandée par l'US Air Force. En 2002, l'USAF changea officiellement la dénomination en « MQ-1 Predator », eu égard à son utilisation de plus en plus importante en tant que drone armé, la lettre « M » signifiant Multi-missions.
116 étaient en service en janvier 2009 dans l'USAF, qui prévoit d'en recevoir 38 durant l'année fiscale 2009[16].
Fin 2011, on compte 161 Predator et 61 stations de contrôle au sol en service[17]
Au cours de l'année fiscale 2015, il commence à être retiré du service[18] et 139 sont en ligne en septembre 2015[19].
l'US Air Force mettait en œuvre lors de son retrait le 9 mars 2018 environ 120 Predator, avec une disponibilité de 91,16%. Ces drones devraient regagner le cimetière d'avions de la base aérienne de Davis-Monthan, dans l'Arizona. L'avenir de ces appareils est encore incertain[15].
Équipement
Afin d'assurer sa mission de reconnaissance et d'observation, le Predator est équipé de différents capteurs :
Capteur électro-optique Versatron Skyball Model 1, opérant dans les bandes visible et infrarouge. Ce capteur est équipé d'une tête mobile pouvant regarder à 360 degrés sous le fuselage ;
Transmission de données en temps réel par satellite.
Versions
RQ-1K Predator, version de présérie, qui a aussi été employée opérationnellement ;
RQ-1L Predator, version de série avec des modifications mineures (système de dégivrage, moteur turbocompressé plus puissant) ;
MQ-1L Predator, version du RQ-1L armée pouvant emporter deux missiles AGM-114 Hellfire.
Les noms RQ-1A, RQ-1B et MQ-1B désignent les systèmes complets Predator, chacun de ces systèmes comprenant l'équipement au sol et quatre drones RQ-1K, RQ-1L ou MQ-1L respectivement[20].
MQ-1C Grey Eagle (précédemment appelé Warrior ou Sky Warrior) : dérivé du Predator destiné à l'US Army
Le constructeur General Atomics appelle « Predator A » la famille des Q-1, et réutilise le nom de Predator pour d'autres appareils :
« Predator B » : évolution du MQ-1 plus grand, motorisé avec un turbopropulseur, pouvant emporter plus d'armement. En service dans l'US Air Force sous le nom de MQ-9 Reaper.
« Predator C » : Drone de reconnaissance et de combat ayant des caractéristiques furtives: d’une longueur de 13,5 mètres pour une envergure de 22 m, il est propulsé par un réacteur Pratt&Whitney et non par un turbopropulseur comme son aîné. Il est ainsi capable d’évoluer à une vitesse de 740 km/h à une altitude d’environ 15 000 mètres. Également appelé General Atomics Avenger par le constructeur. Le premier vol du premier Avenger a eu lieu en avril 2009 et celui du deuxième prototype Predator C Avenger a lieu le 12 février 2012[21].
Coût opérationnel
Le coût par heure de vol est estimé à 3.234 euros.
Des insurgés irakiens ont réussi à intercepter les flux vidéo des drones Predator en utilisant des logiciels destinés à intercepter des flux de données de satellites, les flux vidéo des Predator n'étant pas chiffrés[22].