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Le terme durabilité (ou soutenabilité) est un néologisme utilisé depuis les années 1990 pour désigner la configuration de la société humaine qui lui permette d'assurer sa pérennité. Cette organisation humaine repose sur le maintien d'un environnement vivable, sur le développement économique et social à l'échelle planétaire, et, selon les points de vue, sur une organisation sociale équitable. La période de transition vers la durabilité peut se faire par le développement durable
La durabilité est, parlant d'une chose, la qualité de ce qui dure longtemps[1]. En droit, c'est la période d'utilisation d'un bien[citation nécessaire]. Dans le domaine de la sûreté de fonctionnement, c'est l'aptitude d'un bien à accomplir une fonction jusqu'à ce qu'un état limite soit atteint[2], ce qu'on appelle couramment la solidité d'un objet ou d'un équipement, par opposition à l'obsolescence.
Les termes de durabilité, appliqué à l'environnement naturel, et celui de développement durable, avec le sens de pérennité des ressources, se sont imposés dans les années 1990.
En 1987, le Rapport Brundtland définissait le développement durable comme l'objectif de développement compatible avec les besoins des générations futures. Il doit inclure trois piliers : économique, environnemental, et d'équité sociale.
Un autre terme est également employé dans ce sens : le néologisme « soutenabilité », construit sur un mot anglais (sustainability). On parle quelquefois de « développement soutenable ».
La première apparition du concept de soutenabilité date de 1346, dans l'Ordonnance de Brunoy, édictée par Philippe VI de Valois[3],[4] pour préserver les ressources forestières. Le terme nachhaltig, que l'on traduit actuellement en français par durable, a été utilisé dans ce contexte pour la première fois en langue allemande en 1713 par Hans Carl von Carlowitz dans son livre Sylvicultura oeconomica, oder haußwirthliche Nachricht und Naturmäßige Anweisung zur wilden Baum-Zucht, premier traité allemand complet sur l'économie forestière.
Les questions environnementales et d'accès aux ressources naturelles constituent depuis les années 1970, avec les chocs pétroliers et la pollution, une préoccupation croissante des sociétés occidentales.
On observe en effet que, selon les études d'experts en écologie, l'empreinte écologique de l'humanité dépasse depuis le milieu des années 1970 la capacité de la Terre à régénérer de nouvelles ressources naturelles, et à absorber les déchets de toutes sortes de l'activité économique. Le phénomène de changement climatique n'est que l'un des aspects de ce problème, dont l'origine est en partie une tendance à une plus grande concentration de gaz à effet de serre dans l'atmosphère.
Les ressources halieutiques et l'énergie sont les deux domaines où l'épuisement des ressources est le plus à craindre[5].
C'est donc surtout le problème environnemental qui apparaît aujourd'hui au grand jour dans les sociétés occidentales contemporaines.
Dans les pays développés, on s'est rendu compte dans la deuxième moitié du XIXe siècle, lors de la Révolution industrielle, de la nécessité de veiller au respect des intérêts des employés dans les entreprises, avec les syndicats de salariés, le droit de grève,... D'où des expressions communément employées comme « économique et social », « capital / travail », qui ont fortement marqué les esprits et les institutions.
Les inégalités de revenu dans le monde sur les aspects sociaux existent cependant :
Devant la difficulté d'intégrer la contrainte environnementale dans le fonctionnement global de l'économie, on a vu apparaître deux paradigmes écologiques[6] :
Afin d'avoir une visibilité globale du point de vue économique, certains experts ont donc parlé de « capital naturel », qui devrait compléter d'autres formes de capital.
Pour les Physiocrates, la terre était la seule source de richesse. Ce point de vue les distingue de leurs successeurs de l'école classique, qui ne distingue que les facteurs de production capital et travail.
Du point de vue de l'histoire de la pensée économique, il semble que l'omission des aspects environnementaux se soit produite au XIXe siècle, lorsque les économistes ont laissé de côté le facteur de production « terre et sous-sol ».
En effet, dans la théorie économique néoclassique, le capital peut être accru par l'investissement. Or, la terre est alors considérée comme immuable, l'action de l'homme sur l'environnement négligeable et les contraintes d'approvisionnement de matières premières étaient alors ignorées. Le capital naturel est aujourd'hui dans la théorie néoclassique une composante du capital global pouvant être remplacée par le capital technique et le capital humain.
Toutefois, cette expression de capital naturel dénature la conception initiale de facteur de production des économistes classiques.
Sous d'autres termes, les préoccupations environnementales, qui étaient représentées par le facteur de production terre et sous-sol, est en train de revenir depuis les années 1970 dans les débats d'experts :
La difficulté s'accroît lorsqu'il s'agit d'intégrer concrètement ces préoccupations dans la gestion publique et dans celle des entreprises.
La prise en compte des questions environnementales du point de vue de l'émission de gaz à effet de serre est prévue dans le Protocole de Kyoto. Des quotas d'émission de gaz à effet de serre sont inscrits dans le protocole, mais ne sont pas respectés par tous les pays.
Cependant, on se heurte à deux écueils principaux :
Il est donc difficile de généraliser cet outil à tous les aspects de la vie économique, d'autant plus que les services sont aujourd'hui majoritaires dans les économies contemporaines.
La prise en compte des trois piliers du développement durable se fait à travers différents indicateurs de gestion :
Les entreprises emploient également des batteries d'indicateurs s'inspirant du Global Reporting Initiative (GRI) du Global Compact, qui regroupe les trois piliers et la gouvernance.
Il existe également le modèle PER de l'OCDE, qui a l'avantage, pour chaque Indicateur environnemental, de distinguer la Pression, l'État, et la Réponse.
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