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En pratique : Quelles sources sont attendues ? Comment ajouter mes sources ?
Un planeur est un aérodyne dépourvu de moteur optimisé pour planer. Il existe aussi des versions dotées d'un moteur d'appoint escamotable ou non, appelées motoplaneur. La pratique du planeur est le vol à voile.
L'une des caractéristiques principales du planeur est sa finesse qui est, en pratique, le rapport entre distance parcourue et altitude perdue. Plus le chiffre est élevé plus le planeur est performant.
Il existe plusieurs moyens de lancement pour les planeurs. Excepté les décollages d'Otto Lilienthal qui courait face à la pente en portant son planeur, le moyen le plus ancien a été le sandow qui fut détrôné après la seconde guerre par le treuil qui lui-même fut supplanté par le remorquage par un avion dit remorqueur. Le lancement par voiture est aussi possible mais cette technique très ancienne n'est quasiment plus utilisée en France. Enfin la dernière méthode de lancement se fait grâce à un moteur incorporé. On parle de motoplaneur si le groupe propulseur est fixe ou de planeur autonome si le groupe propulseur est escamotable.
Le treuil est une machine à moteur électrique ou thermique qui enroule un câble d'acier ou synthétique sur une bobine. Le câble est déroulé sur la plus grande longueur disponible devant le planeur prêt au décollage soit la longueur de toute la piste et plus si le treuil peut être placé plus loin. En enroulant le câble, le planeur roule, décolle, accélère vers 100 km/h, effectue une rotation et monte avec un angle de 45-55° en gardant une vitesse proche de 100 km/h et atteint une altitude de 400 m en 40 s. Le treuillage permet de monter un biplace de 500 kg à des hauteurs au moins égales à 350−450 m par vent nul et 1 000 m de câble utilisés[1].
Le treuillage est un moyen de lancement à bon prix assez populaire en Europe (en particulier en Allemagne où la pratique est très répandue) mais qui n'est pas très populaire aux États-Unis, entre autres, car des accidents se sont produits. Ainsi en cas de rupture de câble peu après le décollage, le planeur a une assiette (en montée) telle que si le pilote ne réagit pas immédiatement, par une action du manche vers l’avant, le planeur peut décrocher à proximité du sol[2].
Le treuillage est moins cher que le remorquage et le rythme des décollages plus élevé.
Le principe du treuillage est basé sur la théorie des profils minces. Le câble applique sur le planeur une force extérieure dirigée vers l'avant puis vers l'avant et le bas simultanément. Dans le référentiel du planeur, il se retrouve dans une configuration de vol stabilisée avec un "faux horizon" qui peut aller jusqu'à 45° environ au-dessus de l'horizon réel[3].
Le remorquage est nettement plus cher mais permet de larguer le planeur ailleurs qu'à la verticale du treuil et à une altitude supérieure ce qui laisse plus de latitude au pilote pour trouver des zones ascendantes. Les tarifs varient entre 4 et 7 euros par minute sachant qu'un remorquage dure environ 7 à 8 minutes (selon le désir du pilote d'aller plus ou moins haut).
Monoplaces ou biplaces, on distingue trois parties essentielles :
Un planeur peut être rangé dans une remorque, qui permet alors également son transport.
Historiquement on peut classer les différents types de fabrications de la façon suivante :
En France les dispositifs et les instruments d'aide au pilotage impératifs sont les suivants :
Les instruments complémentaires sont les suivants :
Pour finir, le ou les pilotes disposent généralement d'un parachute. Celui-ci est obligatoire dans certains pays, dont la France.
Chaque type de planeur est un compromis entre les performances, en particulier la finesse et la vitesse de chute, et d'autres critères comme la facilité de pilotage, un comportement sain et homogène sur toute la plage de vitesse, la protection du pilote en cas d'accident, la facilité de montage et de démontage, son prix de revient, etc.
La finesse est, en air calme, le rapport entre les distances horizontales et verticales qu’il peut parcourir. S’il parcourt 30 km pour une perte d’altitude de 1 000 mètres (1 km), il a une finesse de 30. Ce paramètre est aussi le rapport portance/traînée (ou « lift/drag ratio », L/D en anglais).
Quelques ordres de grandeur de finesses maximale | finesse |
---|---|
très vieilles machines (le Grunau Baby de 1931 avait une finesse de 17) | 20 |
planeurs de compétition des années 1960 | 35 |
planeurs actuels de classe standard | 45 |
planeurs actuels de classe libre | 55 à 60 |
Le planeur ETA (envergure 30 m) | 70 |
À titre indicatif l'oiseau le plus performant en vol à voile, l'albatros, a une finesse estimée à 20[5].
Les machines les plus performantes affichent aujourd'hui des finesses de 60 à 70 pour le nec plus ultra (ETA) tandis que les constructeurs les plus à la pointe de la technologie assurent être techniquement capables de produire aujourd'hui des machines de finesse 100 ce qui reste encore une frontière mythique : parcourir 100 kilomètres pour une perte d'altitude de 1 000 mètres. Soit, pour une journée de vol en plaine dans une zone de climat tempéré, où les plafonds de l'ordre de 2 200 mètres sont fréquents, une autonomie théorique de 220 kilomètres
Certains planeurs sont équipés de réservoirs leur permettant d'emporter de l'eau pour ballaster (alourdir) le planeur (eau, parfois additionnée d'antigel si le vol risque de s'effectuer dans des conditions de basse température). Le but de cet emport de poids supplémentaire est de décaler le domaine de haute performance du planeur vers les hautes vitesses (par exemple, la finesse maximale est obtenue à plus haute vitesse).
En effet, la finesse est maximale à un angle d'incidence donné. Si le poids est plus important, la vitesse nécessaire à la sustentation sera plus importante pour cet angle d'incidence. Alourdir le planeur permet donc de décaler la polaire des vitesses vers les vitesses élevées ce qui est avantageux tant pour la vitesse dans les compétitions que pour effectuer des liaisons dans des zones de descendance ou par vent de face.
L'inconvénient est une vitesse de chute minimale plus importante, obtenue à une vitesse horizontale plus importante. il en résulte une moins bonne vitesse ascensionnelle et une difficulté accrue à exploiter des ascendances étroites.
Généralement, ce lest peut être évacué en vol. Ceci pour deux raisons : afin d'alléger le planeur si les conditions météorologiques conviennent mieux à une machine non ballastée et également pour éviter d'atterrir avec le ballast. Le surpoids peut endommager la machine en cas d'atterrissage dur. De plus, la vitesse d'approche est plus importante et la longueur de roulage augmentée ce qui est fort défavorable à un atterrissage en campagne.
Le ballastage est une technique relativement récente (apparue dans les années 1970), elle évolue donc encore de nos jours, en termes de quantité d'eau embarquée ou de qualités de vol ballasts pleins
Le poids de ballast qu'un planeur peut emporter varie :
C'est souvent la première machine qu'un pilote d'avion ou de planeur ait piloté. En vol libre le planeur est réglé pour une vitesse de vol. En pilotage radio-commandé, le pilote peut faire évoluer son planeur comme s'il était à bord. Il existe des planeurs de début « deux axes » nécessitant une radio à deux voies (profondeur et direction). Dans ce cas, c'est le braquage de la direction qui entraîne du roulis induit pour obtenir le virage. Les planeurs plus évolués disposent d'un pilotage classique sur trois axes (tangage, roulis, lacet) et parfois d'une commande d'aérofreins ou de mixage sur deux axes : roulis et lacet, ou d'autres possibilités.
Il s'agit d'aéronefs pilotés par des gouvernes sur les trois axes. Ils rentrent dans la catégorie des planeurs ultra-légers. Le pilote porte la machine; le décollage s'effectue en courant sur une pente, un manche à balai auxiliaire permettant le contrôle de la gouverne de direction. Une fois l'engin en vol, le pilote rentre les jambes dans le carénage et utilise un palonnier classique.
Ils sont adaptés au vol de pente et au vol thermique. Leur faible vitesse leur confère la possibilité d'exploiter de petites ascendances. Certains modèles ont un diamètre de spirale de 60 mètres seulement[6].
Les performances de quelques modèles sont les suivantes :
Ce sont des planeurs très simples, bon marché et légers qui peuvent décoller simplement en roulant dans une pente et aussi par les autres moyens connus pour mettre des planeurs en l'air (tracté par un ULM ou un avion, tracté par une voiture, au treuil, au sandow + pente)[10].
Ce sont principalement les ailes Fauvel[11] et ses dérivés comme les Marske (ailes droites et profil auto-stable, doubles gouvernails centraux), dont les performances sont, pour les modèles les plus performants, comparables à celles des planeurs de compétition classiques et l'on peut y ajouter les dérivés des planeurs Horten comme le Swift Light (ailes en flèche, stabilité par vrillage, avec ou sans winglets-gouvernails en bout d'aile ou doubles centraux) ou encore les ailes Mitchell.
Classe libre
--- Monoplaces : EB 29 --- Nimeta --- ASW 22 BL --- Nimbus 4 --- --- Biplaces : Eta --- EB 28 Édition --- ASH 25 --- Nimbus 4D ---
Classe 18 mètres
--- Monoplaces : JS1 --- Discus 2C --- Ventus 2 --- ASG 29 --- ASH 26 --- ASH 31 --- ASW 28 --- LS8 --- LS 10 --- DG 808 --- Antares 18 --- Hph 304 --- Lak 17B ---
Classe 15 mètres
--- Monoplaces : Diana 2 --- ASW 27 --- ASG 29 --- Ventus 2 --- LS 10 --- DG 808 --- Lak 17B ---
Classe standard
--- Monoplaces : Discus 2 --- ASW 28 --- LS 8 --- Lak 19 ---
Classe Mondiale
--- Monoplace : ne comprend que le PW-5 "Piwi" ---
Classe Club
--- Monoplaces : comprend la plupart des planeurs qui sont de moindres performances par rapport aux meilleurs planeurs actuels
Classe Multiplaces 20 mètres
--- Biplaces : Arcus --- Duo-Discus --- DG 1001 ---
Exemples de planeurs certifiés:
Auxquels l'on peut ajouter de très nombreux planeurs ULM, pour n'en citer que quelques-uns:
etc.
Certains avions expérimentaux ou très spécifiques achèvent leur mission en vol plané. Bien que l’on puisse considérer que cette phase de vol permet de les classer parmi les planeurs ou les moto planeurs, il faut constater qu’ils n’ont quasiment rien en commun avec les planeurs utilisés pour le vol à voile.
Parmi ces engins, on peut citer le Messerschmitt Me 163, le Bell X-S1, le North American X-15, les corps portants et la navette spatiale.
Ces engins, excepté le Me 163, planent généralement moins bien que des avions conventionnels.
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